Vytautas Bučionis
Né en Lituanie, Vytautas devient aveugle à l’âge de deux ans, conséquence d’un rétinoblastome, une tumeur maligne. Dans l’espoir de lui offrir un avenir meilleur, sa famille immigre au Canada quelques années plus tard. Très jeune, il se réfugie dans la musique, un monde dans lequel il arrive facilement à se recréer des images. Son amour pour les sons et les textures est tel qu’à huit ans seulement, son talent comme pianiste est indéniable et déjà remarqué. En plus de se produire au sein de différents groupes musicaux, en 2018, à l’âge de 32 ans, Vytautas obtient un diplôme de maîtrise en composition de la Faculté de musique de Montréal. Il collectionne les bruits de la nature et celui des oiseaux. Pour Vytautas, la beauté est partout, pourvu qu’on ne veuille pas la cacher.
À nos prothèses est un projet collectif qui interroge les relations d’intimité, de convivialité, de dépossession et d'(in)accessibilité à nos prothèses ‘ordinaires.’ Les prothèses sont des extensions physiques, digitales, urbaines ou sensorielles qui permettent de compléter, d’étendre, d’ajuster notre être à soi et notre être ensemble. Les prothèses peuvent être matérielles (appareil auditif, canne, lunettes, prothèses dentaires, etc.), numériques ou urbaines (rampe d’accès). Ce projet s’intéresse aux prothèses ordinaires et revendique des approches solidaires au sens de Donna Haraway (Cyborg Manifesto), des solidarités Crip (Mia Mingus, Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha), du CRIP Art et des interconnexions féministes, queer, Crip et Cyborg (Alison Kafe, Mallory Kay Nelson, Ashley Shew, Bethany Stevens.)