Steve Day
Steve Day est un artiste multidisciplinaire : dramaturge, marionnettiste, clown et acteur de théâtre. Il est diplômé de l’École Philippe Gaulier et étudie actuellement la marionnette à temps plein à l’École Supérieure de Théâtre de l’UQAM. Steve est malentendant depuis sa naissance et porte maintenant fièrement des Phonak Audeo M90-R, qu’il vous laissera peut-être essayer si vous le lui demandez poliment. Il pense que sa déficience auditive a contribué à ses difficultés sociales, ce qui l’a amené à développer une profonde intériorité et une imagination qui influencent son travail.
Il étudie en permanence avec le pédagogue italien Giovanni Fusetti, spécialiste du théâtre et des clowns, qui enseigne la pédagogie de style Lecoq avec une approche somatique. Le travail somatique fait partie de la pratique de Steve depuis bien avant qu’il ne sache qu’il fallait le nommer ainsi : en 2017, à Montréal, il a cofondé Danser Dans L’Noir, une soirée de dance libre bimensuelle dans l’obscurité totale, qu’il dirige en permanence avec une petite équipe. Il a été artiste invité au Labrador Creative Arts Festival en 2017 et 2018. Grâce à une bourse du Conseil des Arts du Canada, il retravaille actuellement, avec une équipe, sa pièce solo de théâtre avec webcam/jouet, Wild Bill’s Facebook Livefeed Feeding-Time Youtube Yeeeehaw !!! Pour gagner de l’argent, il travaille comme assistant auprès de personnes handicapées et comme matelot et assistant mécanicien sur des navires avec l’Union internationale des marins du Canada et la Garde côtière canadienne.
À nos prothèses est un projet collectif qui interroge les relations d’intimité, de convivialité, de dépossession et d'(in)accessibilité à nos prothèses ‘ordinaires.’ Les prothèses sont des extensions physiques, digitales, urbaines ou sensorielles qui permettent de compléter, d’étendre, d’ajuster notre être à soi et notre être ensemble. Les prothèses peuvent être matérielles (appareil auditif, canne, lunettes, prothèses dentaires, etc.), numériques ou urbaines (rampe d’accès). Ce projet s’intéresse aux prothèses ordinaires et revendique des approches solidaires au sens de Donna Haraway (Cyborg Manifesto), des solidarités Crip (Mia Mingus, Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha), du CRIP Art et des interconnexions féministes, queer, Crip et Cyborg (Alison Kafe, Mallory Kay Nelson, Ashley Shew, Bethany Stevens.)