Ivetta Sunyoung Kang

Ivetta Sunyoung Kang (iel) est un.e artiste conceptuel.le, travailleur.se, chercheur.se et poète actuellement basé.e à Tkaronto/Toronto, au Canada. Iel crée des œuvres basées sur des projets tissés à travers le Canada, l’Allemagne et la Corée du Sud. Son travail interdisciplinaire axé sur les projets se développe et évolue simultanément à travers des conversations entre les projets, à travers le cinéma, l’installation vidéo, la poétique dans les anecdotes et la marginalité dans le non archivé, la performance, les réponses basées sur des installations spécifiques au site et la participation du public. Iel est curieux.se et observe constamment les débris post-coloniaux à la recherche de langages troublants et d’émotions non réalisées. Iel s’intéresse beaucoup au jeu avec la friction, l’ironie, le paradoxe et l’absurdité que l’on trouve dans l’appareil socioculturel des histoires et des industries de production de connaissances et des structures micro- et macro-ethnographiques où les énoncés individuels et la sémiose récupérée doivent se rejoindre par le biais de la poétique.

Kang a obtenu une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia au Canada. Iel est a présenté ses œuvres à l’échelle internationale, notamment à Nuit Blanche Toronto (2024), au Centre Clark (2023), au Smithsonian Hirshhorn Museum and Sculpture Garden (2022) et à l’ArtScience Museum (2022), entre autres. Iel a participé à des programmes AiR tels que l’AGO X RBC Artist-in-Residence au Musée des beaux-arts de l’Ontario (2022) au Canada et ZK/U (2023) en Allemagne, entre autres. Kang a publié deux projets d’auto-édition, Absent Seats (2019) et Tenderhands #1-100 (2022). Kang a publié la version coréenne de Tenderhands Volume 1 #1-100 avec une maison d’édition basée en Corée du Sud, Leftie Press, en 2024. www.ivettakang.com

Prenant la forme d’un site web interactif et participatif développé en collaboration avec l’artiste et le développeur web Kii Kang, Archive Reindex Archive présente des photographies tirées du magazine National Geographic de 1945 à 1959, chacune modifiée par un mapping de saillance inversée afin de reconstituer le point de vue des spectateur·ices et leurs perceptions initiales. Cette méthode réassemble délibérément la perception des mouvements des yeux de l’observateur général qui se posent d’abord sur les images de départ. Le projet vise à dévoiler les vestiges de l’après-guerre relatifs aux mouvements humains « précipités » résultant de la colonisation et de l’impérialisme, ainsi qu’aux disparités entre les centres du pouvoir et les ressources naturelles. Les participant·es seront invité·es à annoter ces archives, offrant ainsi des perspectives contemporaines qui remettent en question et confrontent les regards inconfortables du passé.