Émilie Peltier

Après avoir vécu dans plusieurs pays, Emilie Peltier s’installe au Nouveau-Brunswick en 2012. Diplômée en sciences du langage et communication, elle travaille dans le milieu associatif et culturel, tout en vivant selon son leitmotiv habituel: observer la vie qui l’entoure et explorer les sens et les arts. Photographie, cinéma, écriture, techniques d’impression, Emilie se forme de manière autodidacte en parallèle de ses activités professionnelles. Sa surdité influant sur son rapport au monde, elle est portée vers des projets visuels, esthétiques, souvent guidée par un instinct militant, qui explorent les perceptions, l’étrange et les liens qu’on entretient les uns aux autres. Elle participe au volet Arts médiatiques du Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) à plusieurs reprises, où elle s’essaie autant au Super 8 qu’au numérique. En 2019, elle coréalise le court métrage de fiction 54 North, inspiré par le nombre croissant de femmes en situation de vulnérabilité dans les rues de Moncton. Pendant l’été 2020, elle réalise, à partir des textes de Mo Bolduc, Matin Ecchymose, un film expérimental alliant poésie et queerness, en français, langue des signes québécoise et lecture labiale. Une aventure qu’elle approfondit en 2021 via la coréalisation d’un moyen métrage documentaire, road trip invitant à découvrir la diversité des personnes sourdes. Depuis son installation à Montréal, Emilie suit un cours sur le handicap à l’UQAM, s’investit dans divers organismes tout en poursuivant son exploration identitaire et artistique.

À nos prothèses est un projet collectif qui interroge les relations d’intimité, de convivialité, de dépossession et d'(in)accessibilité à nos prothèses ‘ordinaires.’ Les prothèses sont des extensions physiques, digitales, urbaines ou sensorielles qui permettent de compléter, d’étendre, d’ajuster notre être à soi et notre être ensemble. Les prothèses peuvent être matérielles (appareil auditif, canne, lunettes, prothèses dentaires, etc.), numériques ou urbaines (rampe d’accès). Ce projet s’intéresse aux prothèses ordinaires et revendique des approches solidaires au sens de Donna Haraway (Cyborg Manifesto), des solidarités Crip (Mia Mingus, Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha), du CRIP Art et des interconnexions féministes, queer, Crip et Cyborg (Alison Kafe, Mallory Kay Nelson, Ashley Shew, Bethany Stevens.)

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